Il y a quelques jours, j’ai participé à un atelier de dessin intuitif que donnait Mariella.
Il s’agissait à un moment donné de se connecter à son coeur pour y trouver la joie et de l’exprimer par le dessin. J’ai donc dessiné la première chose qui m’est venue à l’esprit. Puis, je me suis laissé guidé pour trouver ma deuxième source de joie et ainsi de suite.
A un moment donné, ma source de joie a été la respiration et la suivante et dernière a été LE VIDE.
J’étais interloqué. Mon coeur m’avait amené là où ma tête ne serait jamais allée d’elle-même.
Comment la source de ma joie pouvait-elle être le vide?
Le lendemain, je me suis mis à assimiler cette expérience, à la « décanter »… Et je me suis souvenu que c’est exactement ce que je retrouve en méditation: j’ai parfaitement conscience de mon corps et puis, il se vide et je suis présent mais creux.
Ensuite, je me suis rendu compte que c’est exactement ce qui se passe en Tai Chi (tai ji quan). Toutes les pratiques mènent à devenir vide.
Il ne s’agit pas d’un vide « mou » mais d’un vide rempli, comme un pneu de voiture. A la différence, que dans ma sensation, le pneu lui-même n’existe pas: ce n’est pas ma peau qui est tendue et épaisse, c’est tout mon être qui est vide et pourtant, il existe, et pourtant, c’est à ce moment-là que je peux pousser quelqu’un sans même sentir son poids, sa présence ni sa force.
C’est comme si ce vide « communiquait » avec le vide de ses cellules. Je deviens le « langage de ses cellules » comme si tout son corps était à présent à ma merci parce que je suis l’espace entre ses cellules.
Là, j’en vois beaucoup se dire: « Ok Pierre, qu’est-ce que tu as fumé? » et c’est ok pour moi. Je vous soumets simplement mon expérience pour qu’elle vous enrichisse. Être vide n’est probablement pas l’objectif ultime ni de la méditation, ni du taichi mais ça rend ce dernier terriblement efficace, qu’on y croit ou pas.
(Si vous me prenez déjà pour un fou à ce stade ci de la lecture, arrêtez ici et laissez l’information faire son chemin en vous. Cela vous suffira pour aujourd’hui.)
Et puis, devinez ce à quoi cela m’a fait penser? J’ai un jour demandé qui était Dieu. Mes guides m’ont répondu que Dieu était le vide qui circulait en tout. Cette définition parmi tant d’autres possibles m’a énormément plu. Elle rejoint d’ailleurs les théories de la physique quantique qui est désormais tout à fait acceptée dans le monde scientifique.
Lao Tzi parlait de l’essentiel de la roue, en disant qu’elle n’existerait pas sans le vide en son centre…
Maintenant, voici deux conseils:
- ne vous moquez pas de ce que je viens d’écrire et laissez-le faire son chemin, comme un conte de fée pourrait le faire. Après tout, vous ne voyez pas l’électricité et pourtant elle existe;
- n’essayez pas d’obtenir ce vide que j’évoque quand vous méditez car vous perdriez le chemin en vous accrochant à une de ses étapes.
Bonne pratique, la vie est tellement belle à la vibration du coeur.
Is truth in the void?
A few days ago, I participated in an intuitive drawing workshop given by Mariella.
It was about connecting to your heart to find joy and to express it through drawing. So I drew the first thing that came to my mind. Then I let myself be guided to find my second source of joy and so on.
At one point, my source of joy was the breath and the next and last was THE VOID.
I was stunned. My heart had taken me where my head would never have gone by itself.
How could the source of my joy be the void?
The next day, I began to assimilate this experience, to « decant » it… And I remembered that this is exactly what I find in meditation: I am perfectly aware of my body and then, it empties and I am present but empty.
Then I realized that this is exactly what happens in Tai Chi (tai ji quan). All practices lead to becoming empty.
It is not a « soft » emptiness but a filled emptiness, like a car tire. The difference is that in my sensation, the tire itself does not exist: it is not my skin that is stretched and thick, it is my whole being that is empty and yet it exists, and yet it is at this moment that I can push someone without even feeling his weight, his presence or his strength.
It is as if this emptiness « communicates » with the emptiness of his cells. I become the « language of his cells » as if his whole body is now at my mercy because I am the space between his cells.
Now I see many saying to themselves, « Ok Peter, what have you been smoking? » and it is ok for me. I’m just sharing my experience with you so you can learn from it. Being empty is probably not the ultimate goal of either meditation or tai chi, but it makes the latter terribly effective, whether you believe in it or not.
(If you already think I’m crazy at this point, stop here and let the information sink in. That’s enough for today).
And then, guess what it made me think of? I once asked who God was. My guides told me that God was the emptiness that flowed through everything. I liked this definition among many others. It is in line with the theories of quantum physics which is now fully accepted in the scientific world.
Lao Tzi spoke of the essence of the wheel, saying that it would not exist without the void in its center…
Now, here are two advices:
don't scoff at what I just wrote and let it run its course, as a fairy tale might. After all, you don't see electricity and yet it exists;
don't try to get that emptiness I mention when you meditate because you will lose the path by holding on to one of its steps.Good practice, life is so beautiful at the vibration of the heart.